EIFFAGE Jérôme Greff, GHA entre le XXème corps et saint Jean – 266 logements pour l’acte 1

Une rue que l’on ne connaît pas… ou qu’on devine à peine. Pas vraiment une rue d’ailleurs, plutôt une entrée, celle du 28-32,sur la rue du XXe-Corps-Américain face au parking du supermarché, entre les rues Lançon et Mangin. Un espace de 14 000 m2qui abritait jusqu’à il y a 18 mois encore la direction générale duCHR Metz Thionville, la direction technique, un entrepôt et l’école d’infirmières. Une première “friche” de Bon-Secours qui connaît le renouveau sous forme de plusieurs programmes pour un total de 262 logements dont 130 dans une résidence pour personnes âgées. Pour éviter toute confusion avec le site principal de l’ancien hôpital Bon-Secours pour lequel un lauréat a été désigné à l’issue d’une procédure de dialogue compétitif et le principe d’une rue en diagonale rete-nue, nous parlerons pour cette opération du secteur Ecole d’infirmières-ancienne direction duCHR.Un quadrilatère encastré entre les rues du XXe-Corps-Américain et Saint-Jean. Vendu en un seul lot séparé par le Centre Hospitalier Régional lors du transfert sur Mercy, il a suscité des candidatures multiples et a fait l’objet d’un appel d’offres. Il a finalement été “décroché” par le groupe Eiffage Immobilier Grand-Est et le cabinet messin GHA architectes.“ECO” HISTORIQUE. Situé sur la pénétrante Franiatte/rue duXXe-Corps, ce secteur à longtemps été le siège d’activités industrielles et commerciales. La Brasserie Amos était située juste à côté.Une grande blanchisserie teinturerie juste en face. Au lendemain de laSeconde Guerre mondiale ce terrain était celui où s’épanouissait la société Mielle-Cailloux qui possède les “Eco” et les “Epiciers Réunis”. Elle absorbera ensuite “Sanal”. Ce sont notamment les entrepôts de vins que l’on retrouve au siège à Metz de même que la direction dans les deux maisons de style à l’entrée à droite du site.  Révolution du commerce oblige, la société Mielle Cailloux est dissoute en 1970. C’est sur ce site que l’hôpital Bon-Secours avait installé quelques années plus tard sa direction générale et l’école d’infirmières. Jusque-là celle-ci se trouvait  dans l’hôpital lui-même à l’angle proche de l’église Sainte-Thérèse. Elle avait été absorbée par l’hôpital, lors d’une des multiples extensions.

PROMENADE ACTUELLE. Ouverte actuellement pour permettre l’accès au bureau de commercialisation, la rue présente, quand on vient de l’axe XXe-Corps un vaste espace de parking sur la gauche et à droite deux maisons de maître. Celle juste à l’angle qui donne sur la grande rue et le portail puis celle à colombages un peu plus loin. Elles seront conservées dans le nouveau projet puisqu’elles identifient le secteur. Arrive ensuite sur le côté gauche un hall-hangar sans intérêt particulier puis une longue façade en briques . C’est celle d’un ancien atelier et de bureaux qui a abrité l’école d’infirmières, notamment le restaurant aurez-de-chaussée. Derrière ce mince bâtiment doté aussi d’un auvent et d’une espèce de tour-escalier se trouvaient les locaux de l’école elle-même, un bâti contemporain et massif. Plus à droite en avançant ondécouvre une nouvelle série d’espaces de parking jusqu’à la résidence Saint-Jean au fond. A gauche quelques locaux techniques encore. Voilà donc la traversée à l’état actuel.

ET À VENIR. Demain, en fonction du projet élaboré par Jérôme Greff du cabinet GHA pour Eiffage Immobilier Grand-Est  on  retrouvera quatre composantes essentielles dans cette rue, soit environ 200 logements dont la moitié pour les séniors. A l’entrée à gauche (donc face aux bâtiments direction actuels) sera construite la résidence pour personnes âgées Montana. 109 logements duT1 au T3 avec 900 m2de services allant de la piscine à la restauration, au salon de coiffure, et aux salles de convivialité. Trois cellules commerciales donneront sur la rue du XXe-Corps.Autant de balcons que de logements, une base et un ceinturage haut en briques caractériseront ce bâtiment. Le choix d’attiques et d’un revêtement métallique sombre pour le dernier niveau atténuent l’effet de hauteur.◗ Au cœur de l’îlot à gauche, là où se trouvait l’école d’infirmières le bâti-ment en briques rouges sera conservé. Il servira de base, d’appui visuel oude repère à un ensemble de logements (en locatif social) organisé autour d’un patio. 56 appartements en tout, du T2 au T4 avec un parking en sous-sol sur deux niveaux + attique. C’est Metz Habitat Territoire qui devrait assurer la gestion de cet ensemble qui s’inscrira dans la continuité architecturale de l’ensemble. ◗ En face de ces deux premières résidences les maisons qui accueillaient les directions technique et générale de l’hôpital seront transformées en 8 à15 appartements et bureaux.◗ Dernier secteur, au bout à droite, celui de la résidence Park Avenue dont la commercialisation par Eiffage Immobilier Grand-Est a commencé.

LA SEMAINE

JEAN-PIERRE JAGER

GHA LE PARTENAIRE GAGNANT

Eiffage Immobilier a choisi le cabinet Gérard Hypolite Architectes pour redonner une identité architecturale cohérente àl’ensemble du site et a rem-porté le marché grâce au projet conçu par Jérôme Greff, associé chez GHA.

« Nous avons voulu rendre le foncier plus poreux, créer des perspectives contemporaines.Nous avons eu une grande liberté d’expression architecturale. Il était intéressant de créer un trait d’union entre tous les bâtiments. Le choix du zinc en toiture, ainsi qu’un rappel en façade sur les bâtiments de Park Avenue est aussi là pour rappeler qu’il s’agissait au départ d’un site industriel.

Sur l’ensemble du programme,nous avons travaillé en accordavec l’ABF » commente Jérôme Greff. En ce qui concerne Park Avenue, l’un des deux bâtiments situés au fond à droitede la rue est appuyé contre unimmeuble. Le choix d’une disposition perpendiculaire à laroute permet aussi une doubleorientation (Est-Ouest) pourchaque appartement, voire la possibilité de lumière traversante en cas de regroupement de surface. Les bâtiments, ainsi que la résidence sénior répondent à la norme RT 2012 (avecle label Qualitel) et disposent d’une toiture végétalisée, obligatoire sur tous les immeubles neufs.

A.M-B La Semaine IMMOLORRAINE